➥ Le blog de Catherine Boullery, auteure de la saga de fantasy d'Aila ♥

Le blog de fantasy de Catherine Boullery
La saga d'Aila  fantasy


fantasy

Note : 4.6 / 5 avec 283  critiques

Blog de Catherine Boullery, auteure de fantasy - la saga d'Aila

17 Juin 2017Voici un blog qui a oublié d'exister pendant plus d'une année parce qu'à certains moments de la vie il devient impossible de mener autant de vies en parallèle et il est devenu la victime de cet excès. J'ignore dans quelle mesure je parviendrai à inverser la tendance, mais je vais y songer. Alors quelles sont les nouvelles, fraîches ou pas du tout ?
♥ La plus urgente : une promotion sur le tome I de la saga, version numérique à 2,99 euros sur UPblisher ou Amazon jusqu'au 3 juillet. C'est le moment d'en profiter !
♥ La plus émoustillante : une nouvelle participation au Salon du livre de Sartrouville, le 25 juin prochain, dans le gymnase du parc du dispensaire.

Flyer du Salon du livre de Sartrouville 2017
Flyer du Salon du livre de Sartrouville 2017

♥ La plus émouvante, comme l'écho de mon histoire personnelle ou quand la fiction devient le reflet de la réalité : sortie du tome VI, « Une Vie, voire Deux », chez UPblisher, également chez Amazon, La Fnac. Presque 167 000 mots et toujours autant à raconter !

Une Vie, voire Deux : couverture
Une Vie, voire Deux : couverture

♥ La plus rassurante : tome VII « Un Éternel Recommencement » écrit et bientôt en relecture et tome III « L'Ultime Renoncement » commencé. L'achèvement de la saga en 2018 ? Probable…
Belle journée à tous.

4 JuinN'oubliez pas ! Salon du livre le 12 juin 2016 à Sartrouville, parc du dispensaire, dans le gymnase.

Salon du livre de Sartrouville : 12 juin 2016
Salon du livre de Sartrouville : 12 juin 2016

Belle journée à tous.

25 maiComme le disait le lapin dans Alice au pays des merveilles : « Je suis en retard, en retard » ! Glup, je crois qu'à mon niveau, ce n'est même plus du retard, mais de l'abandon… Mille excuses.
Alors, quelles sont les nouvelles ?
♥ La plus urgente : une nouvelle promotion sur le tome I de la saga, version numérique gratuite sur Amazon jusqu'au 28 mai. C'est le moment d'en profiter !
♥ La plus importante : sortie du tome V, « La Porte des Temps », chez UPblisher, également chez Amazon, La Fnac et iTunes. Plus de 172 000 mots, le plus gros volet de la saga d'Aila et, je l'espère, un pur moment de bonheur de lecture.

La Porte des Temps : couverture
La Porte des Temps : couverture

♥ La plus émouvante : une nouvelle participation au Salon du livre de Sartrouville, le 12 juin prochain, dans le gymnase du parc du dispensaire.

Flyer du Salon du livre de Sartrouville 2016
Flyer du Salon du livre de Sartrouville 2016

Belle journée à tous.

30 Janvier 2016 Certains disent que nous pouvons souhaiter la bonne année tout le mois de janvier. Pour ma part, je crois que j'ai atteint la limite acceptable ! Alors, puisque les jours de ce mois sont comptés, je ne le laisserai pas s'achever sans vous avoir souhaité une merveilleuse année 2016. Sachez vous préserver de la bêtise humaine, entourez-vous de personnes qui vous ressemblent ou vous apportent des aventures fabuleuses à vivre. Chassez de vos cœurs les pensées sombres qui vous étouffent et tournez-vous vers la lumière pour vous réchauffer et vous illuminer autant de l'extérieur que de l'intérieur. Soyez vous avec les autres pour vivre pleinement les 366 jours de cette année 2016 (euh… un peu moins maintenant, je l'avoue). Beaucoup de bonheur à tous, une santé de fer et de la légèreté !
La saga d'Aila, vous en rêviez ? C'est le moment ou jamais de vous offrir le tome 1 à 0,99 euro sur Amazon, en numérique. Profitez-en ! Il ne reste que plus que deux jours !
Les relectures se suivent et… Puis-je vraiment dire qu'elles se ressemblent ? Elles gardent le même objectif, un re-travail du style pour le rendre encore plus fluide et, donc, agréable à lire, l'affinage des derniers détails pour effacer jusqu'à la plus petite incohérence, tandis que mon esprit se projette déjà dans l'écriture de la suite. Malheureusement, et c'est le problème de mon existence actuelle, comme je veux tout tester, j'en arrive à mener de front trop d'activités en parallèle et je n'y parviens plus… Surtout que mon perfectionnisme m'amène à passer beaucoup de temps sur chacune. Je ne veux pas me retourner un jour sur moi en me disant que j'aurais bâclé mon travail, ni pour l'une ni pour l'autre. Je me dévoue à chacune avec la même passion, la même intégrité, le même amour. De nouvelles questions se poseront pour la prochaine rentrée. Attendons le mois de juin pour décider !
En tout cas, la parution de « La Porte des Temps » approche ! Fin février, début mars. Je vous tiens au courant.
Cette relecture m'a définitivement montré que je ne pouvais pas m'arrêter brusquement au tome 7. Naturellement, je savais déjà qu'un huitième existerait, mais je me disais que je pourrais l'écrire plus tard et, là, je sais que ce n'est plus possible ! Donc, ce sera huit tomes. En revanche, je ne sais pas ce que je vais mettre comme titre et, étrangement, c'est ce qui m'ennuie le plus ! Avez-vous une idée ? :)

Bonne année 2016
Bonne année 2016

20 décembre Quelques bonnes nouvelles :
- relecture du tome V reprise ;
- ma modeste page auteur Facebook dont le nombre de "J'aime" augmente petit à petit ;
- la parution du tome I « Impulsion » du roman « Le cercle des élus », en coécriture avec Sg Horizons, Elena Guimard et Olivier Karven ;
- et un nouveau commentaire sur Aila et la Magie des Fées :
« Magique !! *.*Tellement de mots pour décrire cet univers : magique, envoûtant, fantastique, extraordinaire, féérique, captivant… Je dis bravo à l'auteure pour son imagination exceptionnelle et j'attends la suite !! »

Tout savoir sur « Impulsion » et « Le cercle des élus »
« Quatre auteurs, quatre approches de la fantasy qui s’entrecroisent pour raconter les aventures d'autant de personnages dont les destinées, poussées par des forces obscures, basculeront. Un concept inédit pour une fresque épique. »

Tome I du Cercle des élus : Impulsion
Tome I du Cercle des élus : Impulsion

Résumé : La vie en pleine forêt, entourée de son père et des autres bûcherons convient parfaitement à Imara (Sg Horizons). Jeune femme libre et forte vivant dans un univers d'hommes, son esprit de combattante comptera lorsque parvenue à la cité, elle devra faire face au danger.
Dans les ruelles colorées de la cité, Alyrus (Elena Guimard) se faufile enveloppé d'un voile d'invisibilité afin de ne pas effrayer ses sujets. L'odeur du sang remonte à ses narines et lui ouvre l'appétit, mais ce soir, il n'est pas là pour ça, autre chose l'a attiré loin du palais et il ne doit pas se laisser déconcentrer.
Eogan (Olivier Karven) se hâte pour assister à l’intronisation de son père, bienfaiteur de Maslir, qui va enfin recevoir l’hommage de ses pairs après une vie passée à améliorer la vie de ses concitoyens. Pourtant, rien ne se passera comme prévu : de terribles chocs bouleverseront la vie du jeune homme à jamais, l’obligeant à prendre des décisions sans retour.
Sous les agitations perpétuelles du Malstrom qui surplombe la Citadelle, Saphie (Catherine Boullery) aimerait rêver… Pourtant, le Guide Suprême répétant sans cesse que tous ses enfants doivent lui être dévoués, elle replonge dans les enluminures qui peuplent sa vie de copiste et un quotidien aussi terne que réglé. Jusqu’au jour où un maître de la Guilde vient la chercher…
Je vous souhaite de joyeuses fêtes.

5 décembre Quelques mots sur la chronique d'une mort annoncée ! Celle de l'écrivain… Pari non tenu cette année pour parvenir à concilier mes deux métiers. En conclusion : une relecture du tome V à peine entamée. Je suis donc au regret de vous annoncer que la version numérique du tome V ne paraîtra donc pas en décembre, malgré l'habitude prise depuis 2012. Mille excuses à tous. En revanche, parce qu'il faut bien un côté positif, mon projet d'écriture à plusieurs devrait voir le jour bientôt. Je vous tiens au courant ! Et, comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, voici quelques commentaires qui font plaisir, après un calme olympien pendant quelque temps.
Sur Aila et la Magie des Fées :
« Magnifique lecture ! "Aila et la Magie des Fées" est la magnifique histoire d'une jeune fille pas comme les autres…
J'ai découvert avec ce roman, le premier de la série, la superbe plume de Catherine Boullery : une écriture ciselée, soucieuse du détail, une analyse fouillée des sentiments, une plongée au plus profond des émotions des personnages…
Aila est une jeune fille exceptionnelle qui arrive à transformer ses souffrances en source d'admiration et joie pour les autres, ses épreuves en autant de défis à relever, ses regrets en autant d'amour à donner aux autres… Une lecture pleine d'enseignements…
C'est une série pour tous les âges et même ceux qui ne lisent pas ce genre de littérature seront conquis par le talent de l'auteure qui arrive à nous donner l'envie d'accompagner Aila sur son chemin.
 »
« Formidable ! C'est un vrai moment d'évasion que nous offre ce livre !
N'hésitez pas! Moi je file directement lire le tome 2.
Merci Catherine Boullery.
 »
Sur La Dame Blanche :
« toujours aussi captivant ! On est heureux de retrouver à nouveau Aila ! Action, réflexion, suspens, un ensemble très complet qui m'a une fois de plus séduite !
Bravo !
 »
Bon week-end à tous.

11 septembre Où en est l'écrivain ? Eh bien, c'est une catastrophe, nulle part… Je ne fais que travailler, mais absolument plus sur l'écriture. Je le regrette, mais je finirai tôt ou tard par sortir le nez de l'eau et faire renaître l'auteur derrière le professeur !

Fête des vendanges de Sartrouville, le 4 octobre 2015, parc du dispensaire
Fête des vendanges de Sartrouville, le 4 octobre 2015, parc du dispensaire

Que faites-vous le 4 octobre ? Rien, super ! Passez donc à la fête des vendanges ! Avec mon compagnon de barnum et illustrateur, Alain Berry, nous aurons à cœur de vous accueillir de 10 h à 18 h, dans le parc du dispensaire de Sartrouville.
Bon week-end à tous.

28 Août Deux métiers et, quand l'un prend le pas sur l'autre à cette période, l'écrivain disparaît totalement derrière l'enseignant. Ce moment se négocie toujours de façon un peu délicate pour moi, car il m'oblige à faire un choix raisonné entre différentes options : je retrouve mes élèves dans quelques jours et mon nouveau programme doit être au clair dans ma tête alors que je peux repousser la relecture du tome V… Ne parlons même pas de l'écriture du tome VI ! Il m'arrive parfois d'envier ceux qui rentrent chez eux sans ramener du travail entre leurs murs, leur tête probablement plus libre que la mienne. De plus, la rentrée représente un moment chronophage et énergivore, même si lui est associé le plaisir de retrouver collègues et anciens élèves, de travailler avec eux pour, une nouvelle fois à la fin de l'année, ressentir la tristesse de les quitter… Un éternel recommencement, mais ça, c'est le titre du futur tome VII !

Le 1er septembre, j'achète un livre/ebook de SFFFH francophone - 2e édition -
Le 1er septembre, j'achète un livre/ebook de SFFFH francophone - 2e édition -

Nouvelle opération relayée par L'invasion des Grenouilles dont j'avais déjà parlé sur mon blog le 11 juillet dernier et sur ma page Facebook. Toutes ces initiatives sont vraiment indispensables pour promouvoir la lecture et la découverte éventuelle de nouveaux auteurs. En plus, dans ce domaine SFFFH, toujours dominé par les Anglo-saxons, un zeste de francophonie ne peut nuire. Alors, j'y participe ? Bien sûr ! Et la saga d'Aila avec UPblisher également !
Dernier week-end pour profiter de l'offre Ray's day sur UPblisher : rendez-vous sur la page du tome I ,Aila et la Magie des Fées et utiliser le code promo AILARAYSDAY pour obtenir cet ebook gratuitement.
Bon week-end.

23 AoûtPour commencer, une petite anecdote sympathique, le genre à vous redonner le moral quand il vous abandonne. Message de la médiathèque de Sartrouville :
« Bonjour,
Vous nous avez gentiment offert les 3 premiers tomes de votre série fantastique 'La saga d'Aila'. Vos livres ont beaucoup de succès et les lecteurs réclament la suite.
Est-il possible d'avoir le tome 4 pour compléter la série ? Malheureusement, chez notre fournisseur […] vos livres n'existent pas, et nous sommes obligés de passer par leur site pour nos commandes.
 »
Comment résister à une telle demande ? De toute façon, je m'étais déjà mise d'accord avec la directrice de la médiathèque pour l'apporter. En conclusion : le tome IV peut dorénavant être emprunté.

Opération Ray's day
Opération Ray's day

Super opération Ray's Day #RaysDay chez UPblisher dont vous pouvez profiter jusqu'au 30 août. Il vous suffit de vous rendre sur la page du tome I, Aila et la Magie des Fées et d'utiliser le code promo AILARAYSDAY pour obtenir cet ebook gratuitement.
Bon dimanche.

17 AoûtC'est fait ! J'ai repris la mauvaise habitude de ne mettre des nouvelles que lorsque j'en ai le temps, c'est-à-dire pas souvent… À ma décharge, j'ai pris quelques vacances bien méritées à la montagne ! Que j'aime ces paysages magnifiques, ces lacs miroitants, ces espaces tellement ouverts que plus rien ne peut retenir mon esprit qui s'envole par delà l'horizon. Bien sûr, ils se méritent, de 550 à 950 m de dénivelé et jusqu'à quinze kilomètres pour les plus longues balades. De quoi bien dormir la nuit après une journée d'effort, la tête emplie de beaux souvenirs et le cœur léger et heureux. Ne pas penser que j'attendrai un an pour y retourner. Ne garder que le meilleur, à l'image du bonheur vécu…
Mes différents projets avancent. J'ai fini ma partie pour mon projet à plusieurs écrivains. J'aurais voulu y passer un peu moins de temps, mais la perfectionniste que je suis ne se refera pas. Cependant, à un moment, il faut se dire que le maximum a été donné et passer à autre chose. Extrait : « Dans l’immense pièce sombre, uniquement éclairée par la lumière de hautes chandelles et de bougies individuelles, la disciple Saphie, au milieu de tous les autres, s’appliquait à sa tâche quotidienne. De la pointe de sa plume trempée dans l’encre, elle calligraphiait ses lettres avec un art consommé dans de grands livres qui rejoignaient les rayonnages de la bibliothèque des maîtres de la Guilde, une fois leur dernière page remplie. Cette activité aurait pu lui paraître rébarbative, mais tel n’était pas le cas, car Saphie appréciait son existence calme et réglée ainsi que l’ambiance feutrée de la salle d’écriture. Elle adorait particulièrement le crissement de sa plume sur le vélin rêche et les arabesques régulières auxquelles sa main donnait vie en les traçant, noir sur blanc, avec une indubitable adresse. Elle savait qu’elle n’aurait pas dû, car, le Guide Suprême le répétait inlassablement, un disciple ne devait pas être orgueilleux, mais, quelquefois, elle se reculait légèrement pour admirer la beauté de son travail. Peut-être n’était-elle que copiste, mais, en ce domaine, elle excellait. »
J'ai poursuivi le tome VI, mais mon avancée a été pour le moins laborieuse… En effet, il m'a fallu reprendre les premiers chapitres écrits et les remettre en cohérence avec la fin du tome V, tant dans la chronologie que dans la logique des événements, et, pour dire les choses clairement, ça m'a pris un temps fou pour, enfin, me satisfaire approximativement des deux premiers chapitres (trente-cinq pages environ et plus de 27 000 mots), surtout qu'en parallèle, j'ai effectué de nombreuses recherches : forteresse (dimension et constitution), mer intérieure, topographie, et, principalement, mis au clair les âges des personnages et les étapes clés de leur existence… Tout me paraît bien ordonné à présent, mais la raison me dit que je dois abandonner son écriture pour passer à la relecture du tome V et à la préparation du nouveau programme que j'enseigne cette année. Mon cœur lui me dit autre chose et cette décision rationnelle pèse sur mes épaules plus que je ne le voudrais. Tant pis. En conclusion, me voici en alternance sur la correction du tome V et la spécialité de TS !
P.-S. : je crois qu'il va m'être difficile d'abandonner totalement le tome VI, finalement…
Bientôt de nouveaux papillons dans la catégorie français, dont un magnifique Morio qui a posé pour moi, ses ailes grandes ouvertes, avec une patience d'ange. Enfin, ça ne s'est pas tout à fait passé ainsi, mais je rends l'histoire plus belle. À très bientôt.

23 JuilletVoici une semaine, jour pour jour, que j'ai écrit les mots de la fin du tome V et, naturellement, ressenti le plaisir indicible de celle qui a atteint son objectif. Quel bonheur profond et intense ! Quelle jubilation ! Quelle irremplaçable satisfaction, de celle qui te murmure à l'oreille : « Tu l'as fait ! », de celle qui te démontre que la joie de l'écriture reste inscrite dans tes gènes, que tu es capable de pianoter sur ton clavier sept à huit heures par jour et de terminer sur un petit nuage tant l'acte t'emporte, d'être parvenue à aller de ton point A jusqu'à ton point B sans même te perdre, une capacité à construire intacte, une imagination totalement déchaînée. Mots, je vous aime !
En revanche, je n'ai vraiment terminé les deux derniers chapitres que deux jours plus tard… Héhé, je triche ! En effet, si tous les éléments principaux étaient en place jusqu'au point final temporaire, il manquait quelques articulations du récit pour renforcer leur succession et la cohérence de l'histoire. Je pense d'ailleurs que je renforcerai encore, lors de la relecture, quelques descriptions sur lesquelles je suis passée un peu trop rapidement. Voici donc un nouveau volet de la saga de plus de 176 000 mots, le plus volumineux de tous, mais qui devrait s'amincir un peu lorsque je le retravaillerai, car le début que j'ai écrit en plusieurs fois nécessite d'éliminer quelques paragraphes redondants.
Alors que faire quand se termine un premier projet ? Laissez-moi réfléchir, j'hésite… Embrayer sur le tome VI ? Voici une excellente idée ! Comment ai-je pu ne pas y penser toute seule ? Plus d'un chapitre et demi déjà d'écrit ! Allez, je vais être complètement honnête, je triche, car je dispose d'une petite centaine de pages rédigées. Malheureusement, comme j'ai précisé la fin du tome V, je ne peux pas les reprendre telles quelles. En parallèle, j'avance sur mon projet à plusieurs auteurs, quatre pages de plus à mon actif et une fin qui s'approche. Fantastique !
Bon, c'est pas le tout, il faut que je retourne écrire. Belle journée.

11 JuilletQuelle semaine ! Ne pas perdre les bonnes habitudes ! Rangement et photocopies au lycée dans l'objectif de la prochaine rentrée (pas loin de sept heures de boulot cette semaine, mine de rien !), une super randonnée d'une vingtaine de kilomètres dans la forêt de Saint-Germain entre copines et, trop bien, la fin du chapitre seize (17 pages…), déjà plus de sept pages écrites sur le chapitre dix-sept avec, enfin, une idée clé qui me convient parfaitement et du grain à moudre par mon moulin (!) imaginaire.
Un premier retour du Salon du livre : « Bonjour, je vous écris suite à ma lecture du tome 1 d'Aila et la Magie des Fées pour vous dire que j'ai beaucoup aimé votre manière d'écrire ainsi que l'histoire : de la magie, des aventures… tous les ingrédients pour un bon roman. Tellement prenant que j'ai d'ores et déjà commandé les autres tomes !
Encore bravo.
 » Contente ! :)
Date à noter dans vos annales, opération « ‎Le 1er septembre, j'achète un livre/ebook de SFFFH francophone - 2e édition - », piquée aux Québécois dixit Maxime, relayée par L'Invasion des Grenouilles. Pensez-y !

Le 1er septembre, j'achète un livre/ebook de SFFFH francophone - 2e édition -
Le 1er septembre, j'achète un livre/ebook de SFFFH francophone - 2e édition -

4 JuilletPour résoudre tous mes problèmes, je me suis décidée à éliminer les activités satellites les unes après les autres pour parvenir à me concentrer sur l'essentiel. Je n'y suis pas encore totalement parvenue, mais, petit à petit, je m'en rapproche. Je garde le cap !
En plus, vous comprenez, j'essaie de prendre le temps de vivre un peu et de ne pas faire que travailler. En conclusion, hier, deux magnifiques balades, la première à Giverny et ce plaisir intense à parcourir les jardins de Claude Monet, malgré la chaleur torride ! Puis, en revenant vers la maison, une visite imprévue, celle du château de la Roche-Guyon, situé dans une boucle de la Seine, accolé à une blanche falaise. Je me suis littéralement enthousiasmée pour ce lieu, dont l'architecture jouait au grand écart entre des parties plus anciennes et plus récentes et qui offrait un exceptionnel panorama sur cette vallée de l'Île-de-France. D'indéniables atouts : la surprenante découverte d'un pigeonnier constitué par un ensemble de niches creusées à même la paroi, la traversée de la roche crayeuse grâce à d'impressionnants escaliers taillés dans la falaise, l'arrivée au donjon surplombant le château, les jardins et les rives de la Seine. Deux regrets cependant, j'ai manqué les écuries, pourtant réputées, et n'ai pas poussé jusqu'au jardin et aux bords de Seine, il faisait trop, trop chaud. En conclusion, j'y retournerai et, si vous disposez d'un moment, n'hésitez pas !

La Roche-Guyon
La Roche-Guyon

Dans les bonnes nouvelles, j'ai commencé à résoudre le problème de chronologie de mon tome V. En attendant cette évolution positive, je ne suis pas restée sans écrire puisque j'ai rédigé quelques passages qui ne nécessitaient pas de construction préalable. En conclusion, je suis sur la bonne voie !
De nouveaux commentaires sur UPblisher :
- « Un univers fantastique !
On plonge dans un monde magique où se mêlent entre autres héros, fées, chamans, rois et reines, le bien et le mal. Tous les ingrédients d'une belle aventure ! J'adoré les tomes I, II, et III
Je me suis tout de suite attachée au personnage d'Aila, avec ses doutes, sa force, mais aussi son grand courage et sa détermination, et ce, malgré sa jeunesse. Au fil des tomes, l'histoire se densifie, de rebondissement en rebondissement, le suspense devient vraiment prenant, on veut absolument savoir la suite !
Les personnages secondaires qui gravitent autour l’héroïne sont tout aussi attachants, chacun avec leur caractère, leur mystère et ajoutent au piment de l'histoire. Il y a des côtés sombres, graves, mais aussi de l'humour, bref une bonne lecture que je recommande. Je viens de recevoir le tome IV et je l'emporte en vacances en me délectant par avance !
 »
Les trois autres, écrits par la même personne, sur les tomes I, III et IV sont plus lapidaires, mais terriblement efficaces ! - « Vous ne pourrez plus vous en passer !!!! »
- « Tous aussi réussis ! »
- « Toujours un grand moment de pur bonheur… ! »
Voici une belle façon de terminer une semaine et de commencer un week-end.
Belle journée.

26 juinBouh !!!!!!! J'en ai trop à faire, dans des directions complètement opposées et dois parvenir à gérer mes priorités… Je passe mon temps à alterner les activités : retravailler mes photos, réfléchir à mon nouveau programme, écrire pour le tome V ou pour le projet à quatre. Finalement, j'ai l'impression de ne rien faire correctement, d'être en décalage permanent, de me disperser en fait. Surtout qu'à côté de toutes ces activités, il y a bien d'autres, les obligations (surveillances, préparation de la prochaine rentrée) et les plaisirs (sortir, courir, danser, dormir !)
Deuxième bouh !!!!!!! J'ai un problème avec mon tome V. Pas celui de la page blanche, non, ce serait plutôt l'inverse… Je vois mon livre grossir à vue d'œil et je me dis que je dois parvenir à condenser les dernières étapes avec la traversée de la Bruçie, puis du Gerek ainsi que la terrible fin temporaire qui attend le lecteur. Donc, avant de me lancer dans la fin du chapitre seize, je dois absolument peaufiner la structure. Je suis même en train d'envisager de changer ma carte initiale et, ça, j'aime pas. Surtout que cette modification ne résoudra pas obligatoirement mon problème, car le Gerek doit rester ce passage par lequel les hommes de Césarus ont foncé sur la Wallanie, seize ans plus tôt. Donc, réfléchir, articuler, construire, puis se remettre à écrire. Si, si, je suis confiante !
Voici l'extrait d'un petit mot que j'ai reçu d'une de mes amies, la seule qui lise les chapitres d'Aila au fur et à mesure qu'ils s'écrivent : « La différence pour moi avec les premiers tomes n'est pas tant l'aventure, que la dimension psychologique des personnages qui s'est renforcée. C'était déjà une caractéristique forte de ton roman dans les 1ers tomes, Aila a toujours eu une fabuleuse capacité d'analyse des relations humaines, des doutes et des moments de vérité qui la rendaient si attachante ; simplement dans cette situation de crise où l'absence de l'héroïne bouleverse tous les codes et tous les gens qui s'étaient installés dans une autre vie confortable, la dimension psychologique devient le ressort de l'aventure, là où elle n'en était avant que le corollaire. Moi ça me plaît beaucoup, on passe du rire aux larmes, l'émotion est toujours là au coin d'une discussion. » C'est trop bien d'avoir une amie qui exprime aussi bien la simplicité apparente des choses ! ♥ ♥ ♥

Ambiance bougie
Ambiance bougie

D'ailleurs, à propos de boulot, je dois replonger dans le travail de photos de théâtre que j'ai réalisées trois mois plus tôt. C'est le plus urgent, car j'en ai pour encore cinq à six heures et certains comédiens de la pièce vont muter. Ce serait mieux pour eux d'avoir ces clichés avant leur départ.
Bon week-end.

21 juinJ'ai trouvé mon programme pour les vacances : écrire, courir et dormir, histoire de récupérer toutes les heures de sommeil qui m'ont échappé !
Pour l'écriture, c'est parti ! Pour mon aventure à plusieurs écrivains, j'ai quasiment terminé le chapitre 2. En revanche, ce qui me dérange s'apparente à quelques hésitations sur la concordance des temps dans la rédaction d'un flashback. Je n'aime pas ce genre d'imperfections, donc j'ai intérêt à étudier en profondeur le sujet avant de la présenter. Je pourrais demander de l'aide à un collègue de français ! Il sera content de récupérer du boulot pour les vacances : devoir de vacances ! Autant passer à l'acte directement c'est fait !
J'ai commencé à relire le chapitre 15 que j'avais lâchement abandonné pendant plusieurs semaines. J'aime bien le début, cette façon de décrire les hésitations de Pardon et les frasques de Naaly. Celle-là va nous réserver encore bien des surprises, c'est certain, mais, enfin, dans ce chapitre, se dénoue une partie de sa colère intérieure. Ce premier suffirait-il pour éteindre le feu qui la dévore ? Conclusion : terminer ce chapitre, puis passer au 16 avec le même élan ! Beau projet, n'est-ce pas ?
Continuer à recevoir des gentils petits mots et en sourire, comme celui de ma filleule : « J'ai reçu La Dame Blanche, la couverture est encore plus belle en vrai ! Je l'ai commencé et j'en suis au moment où Aila devient maman de Naaly :) Tu écris vraiment bien et je suis toujours très fière de montrer tes livres à mes amies et de leur dire " C'est ma Marraine qui l'a écrit ! " » J'ai également une pensée pour ma nièce qui prête mes livres à toutes ses copines, pour mon oncle et ma tante ainsi que leur fille qui m'encouragent en permanence. J'ai été profondément émue de la venue de ces derniers au Salon du livre. Ils étaient les premiers visiteurs de ma famille (bien réduite, il est vrai) à franchir ce pas et je ne les aime que d'autant plus. À eux… ♥ ♥ ♥
Belle semaine.

19 juinBientôt une semaine que le Salon du livre s'est achevé et même pas le temps de vous mettre un petit post avant aujourd'hui ! Il faut dire que les jours s'enchaînent sans me laisser le temps de souffler. Pourtant, une nouvelle fois, cette journée a représenté un moment extraordinaire dans ma vie, un tourbillon par lequel je me suis laissé emporter, un souffle puissant qui m'a abandonnée tout étourdie quand la foule a reflué. Alors, de toute mon âme, je remercie tous ceux qui ont eu la gentillesse de faire un détour par mon stand. Leur présence à mes côtés s'associera désormais aux plus beaux souvenirs de ma vie.
Vous souhaitez quelques anecdotes ? Que vous raconter ? Je vais me contenter de l'essentiel.
D'abord, le plaisir de revoir des élèves !
♥ La venue de quelques-uns de mes premières S de cette année, en pleine révision pour le bac de français, m'a beaucoup touchée. Quitter cette classe adorable me paraît encore plus compliqué que celles des autres années et je ressens encore la tristesse de refermer la porte après notre dernière heure de cours (enfin, plutôt, notre ultime goûter…), après la joie de recevoir des chocolats, la bise de la déléguée, une salve d'applaudissements et des remerciements sincères, et de quitter les deux derniers élèves qui s'étaient attardés auprès de moi. Une page qui se referme pour en rouvrir une autre ? Sûrement… Cependant, l'émotion de cet instant reste vive.
♥ Le retour de fidèles de la saga, de plus en plus nombreux, qui reviennent, Salon après Salon, rechercher la suite et partager ce moment avec moi.
♥ La surprise du jour ! Récemment, j'ai été invitée sur LinkedIn par un ancien de mes élèves, carrément étonnée par sa démarche. Naturellement, j'ai accepté et qui vois-je débarquer au Salon ? Ce fameux ancien élève, bien plus grand qu'à l'époque (heureusement pour lui !), un jeune homme à présent. J'ai trouvé sa visite vraiment sympathique, sans oublier le plaisir que j'ai éprouvé à échanger avec lui sur sa vie actuelle.
Ensuite, l'immense gratitude que j'éprouve pour tous ceux qui, depuis plusieurs années, reviennent sans faille pour m'accompagner et m'encourager, indispensables piliers de mon aventure littéraire. Ils sont le miroir dans lequel je me reflète, l'onde dans laquelle je m'abreuve, la flamme grâce à la laquelle je brûle de mille feux. De tout cœur, merci !
Quoi d'autre encore ?
Je crois pouvoir affirmer que les bons lecteurs peuvent commencer à lire la saga dès le début du collège ! En effet, autour du stand, je voyais rôder un jeune garçon avec lequel j'ai engagé la conversation pour découvrir qu'en fait il avait déjà acheté le tome I l'an passé (il avait 12 ans) et, comme ce dernier lui avait plu, il revenait chercher le tome II. Un nouveau fidèle désormais ?
Et, puis, en parallèle avec le Salon, je songe également à tous ces petits mots que j'ai reçus, de vive voix ou écrits dont voici quelques extraits, choisis avec soin naturellement, vous croyez quoi !
♥ « Bien sûr que je veux la suite !!! Je l'attends avec impatience, c'est trop bien, je me suis régalée avec le tome 3, quel suspense ! »
♥ « Je suis devenue une fan d’Aila alors qu’à la base je n’étais pas venue au Salon pour moi. Cela m’a redonné l’envie de lire. J’ai suivi la progression du tome IV via Facebook et ne manquerai certainement pas de passer samedi. »
♥ « Vous avez reçu le précieux sésame ? Je trépigne d'impatience ! »
Peut-être ces échanges peuvent-ils vous paraître banals… Pour moi, ils sont tout, tout ce qui légitime le fait de dire que je suis écrivain, tout ce qui me donne envie de continuer à raconter des histoires pour partager, faire vibrer, pleurer, frémir, rêver tout simplement. Autour de moi, la communauté s'agrandit et les liens se resserrent entre elle et moi, emplis de complicité et d'affection, tout ce qui rend mon existence plus belle et ma sensation de vivre plus intense… Une dernière fois, merci.
Beau week-end à tous.

9 juinPlus de copies ! Que c'est bien d'être prof quand l'année se termine et que je me dis que je vais pouvoir retourner à d'autres activités ! Comme à mon pauvre chapitre 15, par exemple, écrit aux trois quarts, et que je n'ai toujours pas trouvé le temps d'achever… Comme aux deux autres chapitres que je dois rédiger dans le cadre de mon projet à plusieurs écrivains, comme la nouvelle Et la Magie fut que je dois ABSOLUMENT finaliser, comme… Vous savez quoi ? Je crois que je vais encore attendre demain pour y réfléchir !
Ne me demandez pas comment je fais pour écrire. Si mon métier est d'expliquer, ma passion consiste à ne rien décortiquer et ça marche tellement bien comme ça ! J'attendrai le syndrome de la page blanche pour me poser des questions. En attendant ce jour maudit par tous les écrivains, je vais continuer mon chemin en pays Hagan, avant de plonger dans de nouvelles contrées vers une destinée bien sombre… Qu'est-ce que je ne lui fais pas vivre à ma pauvre héroïne ! Heureusement qu'elle n'est qu'un personnage de fiction sinon elle finirait bien par m'en vouloir… ou pas ! Elle sait la tendresse infinie qui nous unit, l'attention profonde que je lui porte, au point de chercher à rectifier tous les aléas de sa vie ou de lui en offrir une nouvelle…
Presque J-4 pour le Salon du livre de Sartrouville et le plaisir de recevoir de petits mots de ceux qui vont faire le déplacement pour moi (en fait, plutôt pour le tome IV !) Peut-être cette année, encore, de nouvelles rencontres aussi belles qu'inattendues. J'adore tant les liens que crée cette aventure littéraire. En tout cas, je vous raconterai tout… quand j'en prendrai le temps !
Belle semaine.

6 juinVous avez vu ? Je bats tous les records ! Seulement trois semaines depuis mon dernier post !

Salon du livre de Sartrouville 2015
Salon du livre de Sartrouville 2015

Dernière ligne droite avant le Salon du livre de Sartrouville, 14 juin 2015 de 10 h à 18 h au parc du dispensaire. Petit clin d'œil dans le journal de Sartrouville à la saga à découvrir en page 3.
Les tomes IV papier sont arrivés à la maison. Maintenant, j'ai la collection complète de la première partie de la saga d'Aila. Moquez-vous ! Les plaisirs de la vie les plus nombreux sont les petits, les sans-grade que chaque jour la vie vous offre, si faciles à saisir ; il suffit de tendre la main… Peut-être leur modestie pourrait-elle vous amener à les négliger. Pour ma part, je considère que ce serait bien dommage, car les grands bonheurs ne sont pas si courants alors que les petits n'attendent que vous !

La saga d'Aila
La saga d'Aila

Après avoir bien avancé le tome V, « La Porte des Temps », j'ai dû m'arrêter, faute de temps pour écrire, avec un chapitre quinze inachevé (je n'aime pas ça du tout !) Cependant, je ne m'avoue pas vaincue et je compte bien repartir à l'attaque dès que je le pourrai ! 609 000 caractères, 126 000 mots, ce prochain livre s'épaissit à une vitesse fulgurante et devrait rapidement dépasser ses petits frères !
Inutile de parler des nouvelles, j'ai laissé tomber pour l'instant. Mais d'ici quelques jours, je devrais être capable de vivre plusieurs vies à la fois — si, si, je le sens ! — et, ainsi, d'écrire sur tous les fronts à la fois ! Cependant, pour le moment, seul le plaisir de poursuivre Aila dans ses aventures m'emporte… Décidément, il faut que je termine ce tome V pour pouvoir passer sereinement à une autre écriture. Allez, c'est l'histoire de cinq à six chapitres supplémentaires au plus… ou, alors, au moins ! Nous verrons !
Il me reste une semaine pour finaliser tous les détails du Salon du livre : le diaporama, les derniers avis sur le tome IV que je n'ai même pas eu le temps de traiter (pfff…), la constitution des caisses de bouquins soigneusement agencées. Encore une semaine qui va passer à la vitesse grand V ! Tout ce qu'il faut à une prof de physique !
Bon week-end à tous.

Suite du blog de fantasy Ramdam (buzz) Archives du blog


Extrait gratuit d'un des livres de la saga d'Aila offert par Catherine Boullery, auteure de fantasy (autres passages sur Amazon). Excellente lecture ;)

— Sire Hubert ! Ne racontez pas n’importe quoi !
— Vous voyez, vous recommencez ! Vous ne savez pas vous taire !
— Et vous ne savez pas écouter ! Alors, faites un effort et entendez-moi ! J’admets que je ne dois pas être facile à vivre si vous cherchez un chien bien dressé à vos côtés. Pour être franche, je ne le deviendrai pas, mais de là à gagner plus d’importance auprès de votre père que vous, vous faites fausse route sur toute la ligne ! Il a une immense confiance en vous. À qui a-t-il confié le gouvernement de son pays quand il était mal ? À vous !
— Il n’avait pas le choix, de toute façon !
— À croire que je connais mieux la loi que vous ! Bien sûr que si ! Il aurait pu le donner en régence à sire Hector… Et c’est vous qu’il a choisi ! Qu’est-ce que j’apporte moi, avec mon sale caractère ? Une vision nouvelle qui bouscule la routine dans laquelle vous vous êtes installés. Je pose les questions qui dérangent, je dis les mots qu’il ne faut pas, je vous oblige simplement à sortir de vos ornières ! Votre père l’a accepté, mais pas vous ! Vous vous y refusez parce que je bouleverse votre petit monde ! Mais, que vous le vouliez ou non, tout change… Et vous ne pourrez pas l’en empêcher ! Alors, au lieu de freiner des deux pieds, essayez de comprendre et de vous adapter…
— C’est pour vous que vous dites cela ? rétorqua-t-il.
Aila sourit.
— Consciemment non, mais inconsciemment, peut-être ! Il faut que nous arrivions à surmonter ce qui nous sépare et que vous cessiez aussi de douter de vous en permanence ! Personne ne peut prendre votre place dans le cœur des gens, ils en ont assez pour accueillir d’autres personnes. Vous savez, votre attitude porte un nom : la jalousie.
— Vous êtes dure.
— Je suis honnête. Et vous, sire Hubert, vous vous devez de l’être envers vous-même. Quels efforts êtes-vous prêt à consentir ? Je vous rappelle que votre père, même si je dois le laisser en dehors de nos querelles, a été on ne peut plus clair à ce sujet, dit-elle, en rendant sa voix plus grave pour imiter celle du roi.
Il afficha un timide sourire.
— Vous ne me faites pas vraiment confiance, n’est-ce pas ? questionna-t-il.
— Vous m’avez déjà sauvé la vie. Croyez-vous que je puisse l’oublier ? Vous êtes un homme courageux, fiable, mais je ne sais pas si je peux tenir mon rôle à vos côtés. Vous avez tellement peur que je vous prenne votre place ou l’amour de votre père que vous m’enlevez toute chance de vous prouver que je ne veux rien vous voler et ceci m’insupporte. Vous ne me changerez pas et, même si vous pensez que c’est bien dommage, c’est ainsi. Je reste une potiche qui ne plie pas !
— Vous connaissez beaucoup de potiches pliables ?
— Non, mais ce n’est pas grave ! conclut-elle en éclatant de rire.
— Bon, j’ai compris la leçon. Enfin, je crois. Père sera content quand il va retrouver deux monstres transformés en anges…
— Sire Hubert, vous vous êtes déjà engagé une fois pour vous défiler dès que vous en avez eu l’occasion. Je ne le supporterai plus…
— Je le regrette sincèrement, Aila, coupa Hubert. Je sais que je n’ai pas agi comme j’aurais dû. Le pire de tout est que vous aviez raison sur les Hagans. En dédaignant vos conseils, par fierté ou par bêtise, j’aurais pu commettre une grave erreur et je l’ai réalisé… Je vous fais une proposition pour que nous repartions sur de nouvelles bases, je vous offre un serment comme celui que vous avez pris envers notre famille.
Elle pencha la tête sur le côté, attentive.
— Je vous écoute.
— Moi, Hubert d’Avotour, m’engage à considérer Aila Grand comme une partenaire compétente, digne de respect et d’écoute. Je m’engage aussi à ne plus trahir sa confiance.
— J’apprécie ce début encourageant. Cependant, sire Hubert, j’attends encore davantage, j’ai besoin que vous m’accordiez une confiance absolue. Et pour que vous compreniez pourquoi, je dois partager un secret.
Elle chercha comment présenter ce qu’elle avait à partager.
— Nous partons en mission pour tuer le chef hagan. Seulement, si je vous dis sur place que nous ne devons pas l’exécuter, vous devrez me croire parce que je sais des choses que vous ignorez.
Dans les prunelles d’Hubert, elle reconnut la petite lueur qui signalait qu’elle l’agaçait. Ressentant une pointe de découragement, elle poursuivit malgré tout :
— Sire Hubert, depuis Escarfe, je partage la magie des fées, lui confia-t-elle, guettant sa réaction.
Elle en avait prévu beaucoup, de la plus plausible à la plus excentrique, mais pas celle qui suivit. Il éclata de rire.
— Voyons, les fées n’existent pas ! s’exclama-t-il, quand il reprit enfin son souffle.
— Mais vous avez déclaré le contraire à Antan ! répliqua-t-elle, carrément indignée.
— Je ne pouvais quand même pas contredire Orian !
— Alors, je vais vous prouver que je dis la vérité. Regardez !
D’un geste mental, elle projeta les trois épées, suspendues sur le mur droit, directement dans la porte du bureau. Elles s’y fichèrent fermement dans un bruit mat, tandis qu’Aila bénissait les fées de lui avoir donné le petit coup de pouce dont elle avait besoin. Si elles l’avaient laissée tomber à ce moment-là, elle était fichue. Interdit, le prince, immobile et bouche bée, regardait les lames qui vibraient encore.
Ce fut le moment que choisit le roi pour revenir et sa voix retentit :
— Ne me dites pas que vous en êtes venus à régler vos comptes à l’épée ?
— Non, je suis désolée, sire, c’est de ma faute. Je vais réparer votre porte immédiatement et ranger les armes, précisa Aila, avec empressement.
Elle se précipita pour enlever les lames qui avaient transpercé le panneau et grimaça en constatant à quel point elle avait effectivement abîmé le bois…
— Laissez tomber les épées ! Pourriez-vous m’expliquer quelle démonstration nécessitait de détériorer ma porte ?
— Père, Aila voulait juste me prouver qu’elle partageait le pouvoir des fées et elle a parfaitement réussi.
Le visage de Sérain se détendit tandis qu’il observait la jeune fille avec attention.
— Aila, vous avez enfin trouvé d’où vous viennent tous vos nouveaux talents ?
— Oui, mon roi.
— Bien ! Je veux tout savoir. Je vous écoute.
— Je rencontre les fées depuis la fin du séjour à Escarfe. Elles partagent avec moi leur pouvoir, mais je ne les détiens pas et, sans elles, je ne peux rien. Si je l’ignorais, c’était que, pour me préserver, elles effaçaient ma mémoire après chaque visite.
— Est-ce tout ?
— Non, malheureusement. Sire, elles meurent jour après jour et, aujourd’hui, elles n’ont plus la force d’assister les hommes. Si elles partagent leur magie avec moi, c’est parce que je suis la seule à être en mesure de communiquer avec elles et espèrent ainsi que je les aiderai à trouver et à protéger l’héritière, l’être humain qui recueillera tous leurs pouvoirs.
— Et quel rôle joue cette Amata dans toute cette histoire ?
— Il faut croire que je suis sollicitée de multiples parts, car elles ne sont pas à l’origine des visions, ce sont les Oracles. Je suppose que l’un d’eux a pris contact avec moi à sa façon et qu’il m’impose le sentiment de ce que je dois ou ne dois pas faire. Je ne sais même pas si l’appel que j’ai reçu pour sauver la femme qui accouchait venait de lui…
— Et pour sortir notre pays de sa misère ?
— Peut-être devons-nous attendre la naissance de l’héritière ou, si nous ne voulons pas patienter jusqu’à sa venue comme la solution miracle, réfléchir à ce que nous pourrons trouver pour protéger par nous-mêmes nos récoltes ainsi que la population. Comme, jusqu’à présent, nous étions préservés de tout, nous avons perdu l’habitude de faire face et de réagir de façon adaptée.
— Voilà une idée terriblement intéressante… Réapprendre aux gens comment se comporter devant les catastrophes et survivre dans l’adversité… Mais comment savoir ce qu’il convient de faire ? Exceptées ces dix dernières années, nous avons toujours vécu plutôt protégés de tout. À quelle époque devons-nous remonter pour trouver les réponses ?
— Dans les livres antérieurs à la magie des fées, s’il en existe, ou tout simplement en nous creusant les méninges pour réinventer les solutions. Nous ignorons quand arrivera cette héritière, peut-être allons-nous devoir nous débrouiller tout seuls pendant longtemps…
— Quand Orian sera de retour, peut-être aura-t-il des suggestions à nous apporter ? Pour en revenir à vous, dit le roi, en fixant alternativement Aila et Hubert, j’exige votre projet demain après-midi, dernier délai. Maintenant, entraînement de kenda !
— Vous m’excuserez, je n’en serai pas aujourd’hui, je me suis engagé ailleurs, objecta Hubert.
— Pas de souci, mon fils. Les autres, retrouvons-nous au manège !

Ces heures d’exercices procurèrent un bien fou à Aila qui évacua toute la tension accumulée. Elle avait franchi des étapes importantes en concluant une paix provisoire avec Hubert et en parlant de sa mission auprès des fées. Pourquoi le prince n’était-il pas venu s’entraîner ? Elle ne croyait pas à cette histoire d’engagement. Elle avait deviné la souffrance qu’il ressentait à regarder ses partenaires progresser, alors qu’il végétait. Il ne faisait pas mieux que le roi avec un banal bâton de combat, et encore… Si elle avait pu l’aider… Avant de quitter Avelin, elle lui offrit de commencer les cours de hagan le soir même et il fut enchanté par cette proposition.

Sur le chemin du retour, l’idée de revoir le jardin obscur la traversa. Elle parcourut les couloirs jusqu’à sa porte qu’elle ouvrit. L’endroit paraissait toujours aussi magnifique, même en pleine lumière du jour. Elle ignorait pourquoi il touchait autant son cœur, mais elle s’y sentait bien. Un bruit de respiration derrière un massif attira son attention et, curieuse, elle le contourna pour y découvrir Hubert qui s’entraînait seul au kenda. Il s’escrimait comme un beau diable, sans succès, néanmoins sans renoncer. Comme s’il savait d’avance qu’il n’y arrivait pas…
« Il ne manque pas de courage », pensa-t-elle, tandis qu’elle s’approchait à pas feutrés.
— Sire Hubert ?
Surpris, il se tourna vers elle. Il paraissait gêné.
— Aila ! J’ignorais que vous étiez là.
— Je m’en doute… Sire Hubert, ce que vous faites ne peut pas marcher parce que, comme d’habitude, vous voulez tout maîtriser… Le kenda n’est pas une arme qui fonctionne de cette façon, il se ressent. Vous devez apprendre à vous laisser entraîner par lui. Il vous invite à sauter par-dessus un ravin, n’écoutez que sa voix et bondissez ! Il vous souffle de voler, faites-le ! Tant que vous ne lui ferez pas absolument confiance, tant que vous n’entreprendrez les choses qu’à votre manière sans recevoir la sienne, la fusion entre vous deux ne s’accomplira pas. Vous en souffrirez tous les deux : lui, parce qu’il échouera à vous faire voler et vous, parce que vous ne saurez jamais que vous auriez réussi…
Elle se tut un instant avant de poursuivre :
— En vous regardant, l’idée m’est venue de tenter une technique différente pour débloquer la situation. Voulez-vous l’essayer ?
Mal à l’aise, le prince hocha la tête. Elle se mit debout, les mains tendues vers l’avant, tenant son kenda parallèle au sol.
— Placez-vous comme moi, puis passez vos bras autour de moi de telle façon que nos deux kendas se touchent. J’espère, de cette façon-là, vous entraîner avec moi dans sa danse et, cette fois, c’est moi qui vous guide.
Elle lui sourit. Le prince la contourna et plaqua ses bras contre les siens, leurs armes se rejoignant. Dès leur contact, elle eut l’impression d’être projetée dans les airs par une bourrasque phénoménale sans en comprendre la raison. Pourtant, quand elle rouvrit les yeux, elle n’avait pas bougé de place, les bras d’Hubert l’entouraient toujours. Elle reprit le contrôle de son esprit que le tourbillon avait entraîné et continua :
— Vous allez reproduire chacun de mes gestes comme si vous étiez mon ombre. Accordez-vous à la fois sur votre kenda et sur le mien et laissez-vous emporter.
Elle commença par de légers mouvements, guettant la réaction du prince. Bientôt, elle accentua leur cadence et, tout en restant sur place, amplifia ses actions. Pour l’instant, il arrivait à la suivre, mais elle détectait l’effort considérable que représentait pour lui de n’être que son double…
— Ressens ! lui ordonna-t-elle.
Et elle l’entraîna à sa suite, dans un tourbillon de gestes et de déplacements, sentant sa réticence céder graduellement.
— Perçois ! Agis !
Elle quitta ses bras et se retrouva en face de lui. À chaque attaque qu’elle déclenchait, il parait.
— Encore !
Et elle recommença, augmentant le niveau et l’intensité de chacun de ses enchaînements.
— Attaque !
Et Hubert attaqua tel un lion lâché dans une arène, féroce, sauvage, avec une authentique volonté de vaincre. Loin d’avoir donné toute sa mesure, Aila esquiva sans trop de difficulté, malgré tout très impressionnée par la puissance du prince débarrassé de ses chaînes, un autre combattant qu’elle aurait été balayé…
— Repos ! cria-t-elle.
Ils s’arrêtèrent tous deux, essoufflés.
— C’était magnifique ! Vous êtes prodigieux quand vous libérez votre énergie. À présent, je vous enseigne un enchaînement très complexe et je parie que vous allez le réussir. L’objectif final consiste à immobiliser son adversaire, le kenda sur le cou, ici en particulier, dit-elle en montrant un point sur sa gorge. Si l’intention est de tuer, il suffit, au lieu d’arrêter son geste, de le poursuivre jusqu’à l’étouffement. Sinon, on peut seulement diminuer la capacité à respirer de son ennemi et, ainsi, le garder sous contrôle. Il existe deux variantes possibles : l’une où l’appui se pratique debout et l’autre, allongé. Je vous montre la première. Ressens ! Quand mon kenda me dit « vole ! », je vole !
Et elle s’élança comme toujours avec la légèreté d’un oiseau. Elle fit face à un adversaire invisible, puis, lui tournant le dos, elle lança son arme en l’air, exécuta un prodigieux saut arrière au cours duquel l’oiseau qu’elle était, prenant appui sur ses mains, voltigea par-dessus l’homme imaginaire. Arrivée derrière son dos virtuel, elle rattrapa son kenda et le plaqua sur sa gorge, verrouillé par ses deux avant-bras.
— À présent, avec vous !
Elle se mit en face de lui et répéta le même mouvement. Il se retrouva la gorge doucement comprimée par le bâton d’Aila. Elle lui répéta :
— Mon kenda me dit « vole » et je vole ! À vous, sire Hubert !
Il prit position devant un adversaire imaginaire et échoua, tant sa retenue limitait ses gestes. Il doutait à nouveau, tandis que sa raison reprenait le dessus. Aila arrêta rapidement l’exercice, le sentant encore perdu à cause de son échec.
— Sire Hubert, nous allons réellement combattre, je ne vous ferai aucun cadeau et vous volerez ! Si vous ne luttez pas, je vous jure que je vous écrabouillerai ! En garde ! À l’attaque !
Et elle s’élança : assaut, enchaînement de positions, charge, repli, nouvel engagement, paré et, pas à pas, elle poussait le prince dans ses retranchements. Soudain, pour contenir une attaque encore plus violente que les autres, il lança spontanément son kenda, effectua le saut arrière par-dessus sa partenaire et se retrouva derrière elle, son arme rattrapée et posée sur la gorge d’Aila. Il en relâcha la pression immédiatement et, sans réfléchir, Aila se jeta à son cou en explosant de joie.
— Extraordinaire ! Fantastique ! Maintenant, vous avez dépassé vos deux frères sans aucun problème ! Continuons. La deuxième attaque permet d’achever un homme à terre. Là aussi, il faut voler et s’écraser sur lui en appuyant le bâton sur sa gorge pour l’anéantir, éventuellement. Allongez-vous sur le sol, je vous montre.
Docile, Hubert se retrouva sur l’herbe, attendant sans un mot ce qui allait advenir. Il eut à peine le temps de se poser la question qu’elle atterrissait sur lui, l’accablant de tout son poids, le kenda sur son gosier, lui coupant le souffle.
— Maintenant, à vous ! Volez !
Elle se coucha sur le sol, prenant la place d’Hubert, et se prépara au choc. Elle le vit, largement plus massif qu’elle, décoller. Si les jambes du prince broyèrent les siennes, il n’aplatit pas son buste sur le sien, restant en appui sur ses bras. « A-t-il eu peur de me faire mal ? », pensa-t-elle. Levant ses yeux vers lui, l’intensité du regard qui la fixait surprit Aila. Que dissimulaient ses fenêtres bleues ? Elle y plongea pour découvrir l’homme qui s’y cachait, un être tellement secret qu’il s’enfermait derrière un mur inaccessible aux autres, fuyant la moindre expression de ses sentiments, une personne dont la peur d’exister faisait rimer vie avec souffrance. Puis elle revint vers lui, sentant sa chaleur contre elle, ressentant sa puissance et ce qu’il taisait comme un tourbillon vertigineux, son regard rivé au sien comme un aveu de sa fragilité intérieure. Il se fléchit légèrement sur ses avant-bras, se rapprochant d’elle. De lui, elle ne perçut plus que son souffle sur son visage. Il était si près…
— Désolé, j’ai échoué, lâcha-t-il dans un murmure.
Hubert se releva, ramassa son kenda et disparut sans un mot. Complètement secouée, Aila se redressa, tremblant de tous ses membres, partagée entre l’incompréhension de ce qu’elle venait de vivre et la détresse face à ce qu’elle avait entraperçu. Elle prit sa tête entre ses mains et se mit à pleurer doucement, submergée par un flot d’émotions qu’elle ne contenait plus. Par les fées, que lui arrivait-il ? Qu’y avait-il chez cet homme impossible qui la fragilisait autant ? Pourtant, elle s’était fait des promesses, elle avait affirmé son indifférence et elle mentait, elle se mentait… Elle n’était pas indifférente, mais ce qu’elle ressentait, elle l’ignorait. Peut-être lui rappelait-il trop Barou et que, malgré elle, briser le mur de glace qui la séparait d’Hubert figurait une façon de prouver que même son ancien père pourrait l’aimer…

Peu à peu, Aila se calma, progressivement envahie par la quiétude du jardin. Renoncer, elle devait renoncer. Tous les rêves ne s’exaucent pas et son père ne l’aimerait jamais. Si au moins Hubert pouvait arriver à la supporter sans s’énerver, ce serait un tel progrès ! Elle finit par se lever, saisit son kenda et se résolut à regagner sa chambre pour se changer. Elle entendit un bruit à peine audible comme celui du cliquetis d’un pêne. S’accroupissant, elle prit le temps d’analyser les traces laissées par l’intrus qui venait de s’éclipser. Difficilement perceptibles, ce ne fut qu’un heureux hasard qui lui permit de découvrir son identité. Sentant la colère l’envahir, elle décida d’aller sur-le-champ lui demander des explications. Parvenue devant la porte de sa chambre, elle frappa sans hésiter. Lorsqu’il ouvrit, il comprit au premier coup d’œil qu’elle l’avait démasqué. C’était bien lui qui venait de quitter le jardin obscur… Elle s’écria :
— À croire que c’est de famille ! Vous espionnez toujours les gens ainsi ! Pourtant, vous êtes une des rares personnes que j’aurais imaginée réduite à une telle lâcheté ! s’exclama-t-elle, furieuse.
— Acceptez-vous d’écouter mes explications ou suis-je condamné avant de pouvoir me défendre ? Entrez, avant que tout le couloir ne soit ameuté par vos cris…
Elle obtempéra, se sentant un peu gênée à présent.
— Je passais devant le jardin quand j’ai aperçu Hubert en sortir. Il paraissait tellement ébranlé que j’ai voulu en comprendre la raison. Je suis donc rentré et je vous ai entendue pleurer. Comme je ne souhaitais pas vous abandonner seule dans cette tristesse, je suis resté caché, derrière le buisson, attendant de voir si vous aviez besoin d’un ami ou non. Puis, une fois votre calme revenu, je suis reparti silencieusement. Apparemment, j’ai raté ma sortie discrète. Alors, qu’est-ce qui m’a trahi ?
Elle lui tendit un bouton. Adrien s’en saisit et découvrit l’endroit de sa veste d’où il provenait.
— Pas de chance… Je suis quand même rassuré, je n’avais pas laissé de traces… Aila, je n’ai pas voulu vous espionner, je me sentais juste inquiet pour vous… Vous êtes toujours si forte, si sûre de vous et vous paraissiez si malheureuse…, comprenez-moi…
Adrien se tut. Il semblait sincèrement contrit et elle l’observait, silencieuse. Il reprit :
— Que s’est-il passé entre vous ?
— Rien.
— Ne me dites pas qu’un rien peut vous mettre dans cet état !
— Si, quand ce rien est une absence de tout…
Adrien, pensif, ne sut que répondre, mais se lança tout de même.
— Vous l’aimez ?
— Vous croyez que je pourrais l’aimer ?
— Je l’ignore.
— Moi aussi… J’ignore ce que votre frère m’inspire et il déchaîne des sentiments : la colère, la tristesse, le respect, mais l’amour ? Ma mère a deviné au premier coup d’œil que Barou deviendrait l’homme de sa vie et j’en suis loin.
Tout à coup, elle eut envie de tout lui dire, de se raconter, de lui confier ses doutes, ses peurs, ses désirs. Son regard amical posé sur elle lui donnait la sensation qu’il pourrait tout entendre, tout comprendre… Cependant, n’ayant guère l’habitude de se livrer, elle choisit de se taire.
— M’en voulez-vous toujours ? tenta-t-il.
Elle secoua la tête.
— Alors, dépêchez-vous ! Vous allez être en retard pour le dîner si, comme je le pense, vous ne portez pas la tenue adaptée pour passer à table, conclut-il.

Elle retourna rapidement dans sa chambre où Élina l’attendait. N’ayant plus le temps de se baigner, elle se contenta de changer d’affaires avant de rejoindre la salle à manger. Seuls le roi et Adrien échangèrent des banalités pendant ce repas tristement silencieux. À la fin, Avelin vint demander à Aila l’heure et le lieu pour le cours de hagan. Attiré par leurs propos, Aubin sauta sur l’occasion de participer aux leçons, nullement découragé par les remarques d’Aila sur la difficulté de cette langue. Ils décidèrent de se retrouver dans la chambre d’Aubin immédiatement.

Confortablement installée au pied de la cheminée, elle se partagea entre perfectionnement pour Avelin et apprentissage pour Aubin. Pour amener le jeune prince à progresser en douceur, elle lui suggéra de se substituer à elle et d’enseigner le hagan à Aubin. Cet exercice se révéla très formateur pour lui. Il l’obligea à reprendre ses connaissances depuis le début et à les organiser. Graduellement, Avelin introduisit le vocabulaire de base, les règles de grammaire et de conjugaison à l’aide d’exemples simples, sous l’oreille vigilante d’Aila qui corrigeait la moindre erreur, rectifiant prononciations et tournures de phrase. Au bout d’une demi-cloche de travail intense, les trois amis se quittèrent, promettant de se retrouver le lendemain, même heure, même endroit.

Elle erra un moment dans les couloirs avant de regagner sa chambre, laissant flotter ses pensées. Soudain, la question d’Adrien resurgissait dans son esprit : « Vous l’aimez ? » Non, elle n’aimait pas Hubert, ceci apparaissait subitement comme une évidence. Comment pourrait-elle s’éprendre d’un homme qui la traitait avec autant de désinvolture ? À vrai dire, il la déconcertait, mais être troublée par une personne ne signifiait pas obligatoirement en être amoureuse. Elle sentait en lui un vrai besoin d’être aimé, le même que le sien, avec une fragilité similaire. Elle avait envie de le serrer contre elle pour le protéger des autres et de lui-même. Elle aurait voulu le rassurer et lui apprendre que la vie pouvait être belle. Elle y serait peut-être parvenue, s’ils avaient été différents, s’ils avaient partagé un peu plus, mais ce n’était pas le cas…
Mâchonnant sa graine de Canubre, elle rejoignit son lit, glissa sa main sous l’oreiller, pressentant le sommeil et le moment de retrouver les fées.
— Aila, bienvenue ! s’exclama Amylis qui l’attendait avec un sourire éclatant.
Elles partirent toutes les deux rapidement vers le lac où la jeune fille salua toutes ses amies. Toutes s’enquirent de sa santé et lui proposèrent de partager avec elle le pouvoir de l’eau. Au regard de l’extrême complexité de ce pouvoir, elles ne perdirent pas de temps et commencèrent l’apprentissage immédiatement. La nuit y passa et, à l’heure du premier rayon de soleil, la fée Esprit raccompagna Aila vers la porte entre leurs deux mondes.
— Amylis, j’oubliais ! Pouvez-vous remercier vos sœurs du petit coup de pouce pour les épées ? Si vous ne m’aviez pas secondée, j’aurais eu l’air plus que stupide…
Amylis se mit à rire doucement.
— Pas de souci ! Il y avait urgence, il me semble !
Aila se figea. Jamais encore, elle n’avait vu une fée rire et elle eut l’impression que l’univers entier entrait en vibration et étincelait de mille feux.
— Une dernière question, reprit-elle, est-ce vous qui m’avez appelée pour que j’aille sauver la femme et son bébé ?
— Non, je pensais que tu étais tombée sur eux par hasard. Pourquoi ?
— L’appel de l’homme a résonné dans ma tête, je ne l’ai vraiment entendu que lorsque nous sommes arrivés près de sa maison.
— Une vision, des appels mentaux, tout cela sonne de manière bien étrange et j’en parlerai à mes sœurs. Il serait utile de savoir l’expliquer. En tout cas, nous ferons ce que nous pourrons pour t’aider.
— L’Oracle peut-il en être à l’origine ?
— Pour la vision, c’est certain, mais pour l’appel, ce n’est qu’une possibilité parmi d’autres…
— Bonsoir, Amylis.
— C’est le matin, alors bonne journée, Aila !
Et Amylis rit de nouveau, enchantant la vie autour d’elle et le cœur d’Aila avec…


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